D'autres questions ? N'hésitez pas à nous les faire parvenir par mail !

La Ligue savoisienne souhaite unir tous les savoisiens . La Ligue est un vaste mouvement populaire, qui accueille des femmes et des hommes de toutes opinions, unissant leurs efforts au service de la liberté de leur pays. La Ligue combat les préjugés politiques, sociaux ou religieux. Elle analyse les problèmes actuels de la Savoie et rend publiques des propositions novatrices, acceptables par le plus grand nombre.

A ce titre, au 31 Septembre 1999, 4 500 adhérents et plus de 60 000 sympathisants luttent avec nous. Comme le note la presse, tous sont très différents, mais tous partagent un même objectif : l'indépendance de la Savoie. Certes, point de grande vedette de la politique dans nos rangs, mais beaucoup d'anonymes, dévoués et motivés. Et l'histoire montre que, souvent, là où les célébrités échouent, les anonymes peuvent rencontrer le succès ... Dès à présent, le mensuel Objectif Rhône Alpes constate que l'esprit autonomiste souffle sur la Savoie (... 20 % environ des savoisiens -un sur cinq- étant en faveur de l'indépendance immédiate).

La Ligue savoisienne a souhaité affirmer sa présence dans les élections locales , comme l'indique Philippe REVIL dans le Monde. Pour en savoir plus sur la présence de la Ligue savoisienne lors de ces élections locales et ses candidats, cliquer ici. Aussi bien en Savoie du Nord qu'en Savoie du Sud la Ligue savoisienne a dépassé 5 % des voix, avec près de 10 % des suffrages estimés dans certains cantons. 

La Savoie a été rattachée à la France en 1860.

Jusqu'à cette date, contrairement à une idée répandue, la Savoie n'était pas une partie de l'Italie (dont la création ne remonte qu'à 1861) mais était un Etat indépendant, au coeur de l'Europe, depuis près de mille ans. 

Ce rattachement s'est effectué par un un traité d'annexion qui représentait un simple échange de territoire entre l'empereur des français (Napoléon III) et le roi du Piémont-Sardaigne, qui avait besoin de l'appui de la France pour devenir roi d'Italie.

Pour la forme, ce rattachement a été validé par un plébiscite où 99,8 % des votants ont voté en faveur du rattachement à la France (235 votes 'non' seulement).

Un tel résultat est particulièrement sujet à caution : 
les bulletins 'non' n'étaient pas disponibles dans la plupart des communes, les conseils de commune ont été épurés avant le plébiscite, le nombre de votants était parfois supérieur à la population communale (par exemple 2 600 électeurs à Bonneville pour 2 500 habitants),...
les Etats Baltes votèrent avec un même enthousiasme pour leur rattachement à l'Union Soviétique en 1940 (mais avec plus de mesure : 92,8 % 'seulement' en faveur du rattachement en Estonie). "le plébiscite de 1860 fut la farce la plus abjecte qui ait jamais été jouée dans l'histoire des nations" notait le correspondant que le Times avait dépêché en Savoie.
seule une alternative biaisée était proposée au peuple savoisien -être rattaché à la France ou être marginalisé dans l'ensemble italien- sans prendre en compte deux autres possibilités : maintien d'une Savoie indépendante ou éventuellement rattachement à la Suisse (option qui avait recueilli 12 354 signatures pour la seule Savoie du Nord).
l'article 7 du traité prévoyait que celui-ci serait ratifié par le Parlement de Turin. Il le fut effectivement, mais pas par les députés de Savoie : sur les 18 députés de Savoie, seuls 3 se rendirent à Turin
deux des clauses essentielles du traité d'annexion (la Zone Neutre et la Zone Franche) ont été progressivement supprimées. Le traité a ainsi violé par la puissance annexante. L'annexion est donc devenue illégale selon la législation même de l'occupant qui stipule que les traités prévalent sur les lois. 

La Savoie a beaucoup perdu à cette annexion qui s'est révélée être un désastre culturel, social, économique, pour notre environnement, mais aussi en matière d'organisation. Désormais, 140 ans d'annexion, cela suffit et c'est pour cela que de nombreux Savoisiens  comme le note la presse, aspirent désormais à une Savoie indépendante. 

Il ne s'agit pas -et cela s'adresse à nos détracteurs- de créer une Savoie entourée de fils barbelés. La Savoie a toujours été une nation Européenne, pays d'échange, et la Ligue savoisienne est favorable à la construction Européenne. Ce serait la dénaturer que de supprimer cette caractéristique. A ce titre, la Ligue savoisienne a été admise comme membre du PDPE-ALE (Parti Démocratique des Peuples d'Europe - Alliance Libre Européenne) et a suivi les élections européennes de 1999 sur le thème : élections européennes : nous voterons pour une Savoie européenne.

L'Europe des Etats-Nations n'a pas permis de sauvegarder l'homogénéité des régions culturelles ou économiques à cheval sur plusieurs Etats, et a de plus contribué à éloigner encore plus le pouvoir des populations. Libérer la Savoie permettra de créer un précédent qui pourrait servir de modèle à bien des peuples européens qui n'ont pas les possibilités juridiques qui s'offrent à nous.

Il existe une nation française, avec laquelle la Savoie compte entretenir les meilleures relations. Il existe aussi un "peuple souverain de la Savoie" (décret du 27 novembre 1792 de réunion de la Savoie à la France par la première république Française, jamais aboli à ce jour).

Si une Europe Fédérale (ou Confédérale) où les "grandes fonctions" (la défense nationale, la monnaie,...) sont exercées au niveau fédéral (ou confédéral) et toutes les autres fonctions exercées au niveau le mieux adapté (selon le principe de subsidiarité), le niveau le mieux adapté serait celui de la Fédération de Savoie ou de ses provinces ou de ses communes. Le maintien d'un niveau supplémentaire (le niveau français) entre la Savoie et l'Europe serait tout simplement un gage d'inefficacité. 

Les propositions sont à la fois intéressantes et ambigües.
Intéressantes car il y la reconnaissance de l'existence de communautés qui peuvent ne pas relever du moule unique "républicain" français. Intéressantes également car ces propositions ne concernent pas la lointaine Nouvelle-Calédonie, mais deux départements français, situés en Europe. Les propositions de la Ligue étaient -en leur temps- jugées déraisonnables alors que le gouvernement français peut les appliquer sur son territoire.
Ambigües, car la Corse est, en quelque sorte, privilégiée alors que d'autres régions, en France, n'ont pas été considérées. En ce sens, il y a une "prime à la bombe", comme le note Patrice ABEILLE, interrogé par L'Echo de Savoie (Et si la Savoie était une île ?), le Figaro (La Savoie pour une région de plein exercice), L'Essor Savoyard (Projet de loi sur l'avenir de la Corse : à quand le tour de la Savoie ?) ou la Tribune de Genève (Les Savoisiens jugent encourageant le projet sur l'avenir de la Corse).
Dans tous les cas, des pas significatifs devront être franchis avant que la Savoie puissent se transformer en région souveraine , comme l'ensemble des élus savoisiens, indépendantistes ou non, le constatent dans Libération.

Les savoisiens parlent certes français. Mais cela est également le cas des cantons voisins Suisses qui ne manifestent pas le désir de devenir français, pas plus que la Belgique ou le Québec ou les régions francophones du Canada ou l'île Maurice... 

Réduire une nation à une langue est réducteur, comme le montre le fait que la frontière linguistique, en Suisse, ne correspond pas aux frontières cantonales. Une nation c'est aussi un territoire, un environnement, un mode de vie : à ce titre les savoisiens ont plus à partager avec les autres communautés alpines, qu'elles soient italiennes, alémaniques, provençales, francoprovençales, romanches ou slovènes qu'avec une communauté de l'Ile-de-France...

Sans remettre en cause l'appartenance de la Savoie au monde francophone, celle-ci est également héritière d'une culture spécifique, la culture francoprovençale qui marque sa forte spécificité. Longtemps considéré comme un simple patois, le francoprovençal n'est ni du français, ni du provençal, mais une langue latine spécifique parlée dans les Alpes du Nord (Savoie, Nord Dauphiné, Suisse Romande, vallée d'Aoste, vallée piémontaises) ainsi qu'en Lyonnais, Bresse, Bugey. La Ligue savoisienne est particulièrement attachée au renouveau du francoprovençal. Le Conseiller Régional Patrice ABEILLE a ainsi permis de faire adopter deux voeux en faveur du francoprovençal au Conseil Régional Rhône-Alpes . La première méthode de francoprovençal unifié est parue et, alors que les défenseurs d'une Savoie française assimilaient francoprovençal et patois, leur approche est désormais totalement remise en cause .

Ce référendum était un référendum français qui relevait du jeu politique français sans poser de question fondamentale. Il ne concernait en rien la Savoie. A ce titre la Ligue savoisienne a préconisé l'abstention au référendum du 24 septembre .

"La France se porte bien" est une affirmation parfois répétée et qui dénote la grande différence qui peut exister entre les médias et la réalité vécue par la population. 
Non, la France n'est pas un Etat en si bonne santé. En effet, si la France est très largement en tête... pour les prélèvement obligatoires (près de 50 % du PIB !), elle se place plus souvent en queue des économies européennes : 
La France a connu une faible croissance. Celle-ci a atteint 2,7 % en 1999 (rang 7 sur 11) loin derrière les Pays-Bas (3,4 %), l'Espagne (3,7 %) ou l'Irlande (9 %). 
la France n'est plus une vraie puissance économique. Quatrième puissance économique mondiale, elle vient de passer à la cinquième place, devancée par la Grande-Bretagne.
la France est une terre de chômage avec un taux de chômage de l'ordre de 10 % (rang 12 sur 15), contre 2,7 % aux Pays-Bas et 4 % en Angleterre. Et encore, malgré l'autosatisfaction affichée, le taux de chômage français est-il largement obtenu par la non-inscription de personnes sans emploi qui finissent par se décourager. Une personne qui est conduite à la mendicité ne va évidemment plus pointer à l'ASSEDIC. Ne faut-il pas être aveugle pour ne pas s'apercevoir de la croissance de la pauvreté en France ? Ne faut-il pas avoir la mémoire courte pour oublier que la mendicité généralisée, telle qu'on la rencontre aujourd'hui, n'existait pas autrefois (en partie parce que la société, moins individualiste, permettait davantage de solidarité) ? 
la France vit toujours à crédit avec un record en matière déficit public (1,8 % du PIB en 1999), alors que 7 des pays de l'Union... dégagent des excédents. La France se lance dans un débat sur la 'cagnotte' alors que le pays connaît une dette budgétaire totale de 150 milliards de FRF. Et à cette dette s'ajoute la dette d'autres pays vis-à-vis de la France elle-même (22,75 milliards de FRF pour la seule Algérie).
la France est aussi LE pays de l'insécurité en Europe occidentale, comme le montrent les statistiques suivantes (source : ONU, données 1994; des données plus récentes sont indisponibles, la France étant l'un des rares Etats du monde à n'avoir pas communiqué ses statistiques d'insécurité lors de la dernière enquête) : 

Vivre en France c'est donc courir près de 4 fois plus de risques d'être assassiné qu'en Espagne, 5 fois plus de risques d'être agressé qu'en Angleterre (qui n'a pas la réputation d'un pays si tranquille), 7 fois plus de risque d'être violé qu'en Italie et 4 fois plus de risques d'être volé qu'en Slovaquie (malgré le contexte de transition que connaissent les pays d'Europe Centrale). Plus grave : les problèmes d'insécurité, en France, ne cessent de croître comme le montrent les difficultés rentrées dans les établissements d'enseignement ou les transports publics. En 1994, il y avait 3 fois plus de  crimes et délits contre les personnes qu'en 1950 et 14 fois plus de vols... En Savoie, l'insécurité est devenue réelle, au point qu'après des incidents à Chambéry et à Ugine , le couvre-feu a du être instauré à Faverges. 

La France, rongée par le chômage, la gabegie économique et l'insécurité ne se porte pas bien au point de devenir un cloaque politique (Cf. Jean-Jacques SALOMON, Le Monde du 4/10/2000). La France ne peut donc être considérée comme un modèle dont il importerait de ne pas se séparer. Même le Figaro, note que la Savoie est fatiguée de l'Etat français . Désormais, 140 ans, cela suffit ! et c'est pour cela que de nombreux Savoisiens  comme le note la presse, aspirent désormais à une Savoie indépendante.

Certains arguent que le Savoie est perdue sans la France, mais cela est totalement faux : la Savoie indépendante pourra fonctionner. Ce serait un petit pays, mais le fonctionnement d'un Etat n'est pas nécessairement lié à sa taille. Le Luxembourg (0,4 M hab) fonctionne tout aussi bien que le Nigéria (106,4 M hab). En Europe, les petits Etats récemment indépendants fonctionnent :
Slovaquie : croissance 1998 = +4,4 % avec un PIB/hab de 7 910 USD/an (contre -2,2 % en République Tchèque et un PIB/hab de 10 510 USD/an)
Slovénie : croissance 1998 = +3,9 % avec un PIB/hab de 11 800 USD/an (contre +2,6 % en Yougoslavie avec un PIB/hab de 2 280 USD/an)
Macédoine : croissance 1998 = +5,0 % avec un PIB/hab de 3 210 USD/an (contre +2,6 % en Yougoslavie avec un PIB/hab de 2 280 USD/an)
Estonie : croissance 1998 = +4,0 % avec un PIB/hab de 5 240 USD/an (contre -4,8 % en Russie avec un PIB/hab de 4 370 USD/an)
La Savoie souveraine aurait un PIB/hab de l'ordre de 25 000 USD/an contre 22 000 USD/an en France. Mais si le dynamisme de l'économie Savoisienne serait renforcé, s'amélioreraient également le fonctionnement démocratique du pays et la qualité de vie . En effet, comme le montre le principe du "Small is Beautiful" (SCHUMACHER), les petits Etats fonctionnent bien.
Nous avons donc la possibilité de reprendre notre marche seuls, comme plus de 90 pays l'ont fait depuis 40 ans. Nous sommes plus grands, plus peuplés, plus riche en ressource que bien des pays. Notre économie, basée à la fois sur des richesse naturelles énormes et un réseaux de petites industries extrêmement actives, a tout à gagner à la création d'un petit Etat où le système gouvernemental soit proche des acteurs économiques et où les échanges internationaux soient facilités. 
L'argent que nous verse la France pour construire des routes où faire des travaux provient de nos impôts. Et il en revient bien moins en Savoie qu'ul n'en part vers la France : chaque année, plus de 6 milliards de FRF d'impôts manquent à l'appel... 
Quant à la crainte de voir partir les emplois ailleurs, soyons sérieux ! Ce n'est pas la France qui fait de la Savoie une terre favorable à l'industrie. C'est en particuliers le travail de qualité de ses habitants et sa situation au centre de l'Europe, dans des paysages merveilleux, qui attirent sur notre territoire les industries les plus performantes. Avec des organes de décision de proximité, la situation ne peut qu'être meilleure et cette fois complètement maîtrisée par les savoisiens.

"Je suis essentiellement SAVOISIEN, et moi, et tous les miens; et je ne saurais jamais être autre chose."
Saint François de SALES, 15 novembre 1615

Historiquement, les habitants de la Savoie étaient désignés sous le terme "savoisiens". Le terme "savoyard" a été popularisé par les français à partir du XIXe siècle, avec une signification hautement péjorative que traduit le suffixe "ard". Ce suffixe est en effet utilisé sans valeur négative dans le cas d'un adjectif, par exemple "montagnard". Il est en revanche dépréciatif dans le cas d'un substantif et suffisamment péjoratif pour que les "banlieusards" deviennent des "franciliens". Ainsi, le terme "franchouillard" est interdit d'usage en France (condamnation prononcée le 14 février 1995 par la 17e chambre du Tribunal de Paris à l'encontre du dessinateur humoristique Siné). Se virent aussi affublés du même suffixe les "maquisards" (par le gouvernement de Vichy). Dans les faits, ni "montagnard", ni "maquisard", ni "savoyard" ne constituent pour les savoisiens, qui ont suffisamment le sens de la nuance, des termes jugés dépréciatifs. Mais le terme "savoisien" constitue un lien avec leur histoire.    

Le mot "ligue" a un sens : "lien" ("ce qui unit autour d'un projet"). Ce sens est en opposition à "parti" ("ce qui sépare certains citoyens, par choix politique, du reste de la communauté civique"). Le choix du terme "ligue" implique donc le rejet de l'extrémisme, l'acceptation des différences. Il ne s'agit pas d'un terme d'exclusion, comme en atteste l'existence de la "Ligue des Droits de l'Homme", dont la bonne foi ne saurait être remise en cause.
  

Le but de la Ligue savoisienne est uniquement de redonner sa souveraineté au peuple de Savoie, mais cela sera fait pacifiquement, légalement mais inexorablement. La Ligue mène divers types d'actions.

la Ligue savoisienne est un mouvement légaliste et pacifique, respectueux du Droit International (article 3 de ses statuts). Elle a pour but de restaurer la souveraineté du peuple savoisien. Cette souveraineté, ce sera le peuple lui-même qui l'assurera. Ce pays, ce seront les savoisiens qui le feront. Des savoisiens tous différents, mais profondément attachés à leur pays et à son indépendance , comme le note la presse.

Ce reproche est souvent véhiculé par des personnes qui ne connaissent la Ligue savoisienne qu'à partir de rumeurs. La Ligue n'a en fait que très peu accès aux médias, en particuliers locaux, pour lui permettre de présenter ses grandes options. Un exemple d'idées préconçues peut ainsi être trouvé dans l'article de Luc ROSENZWEIG, Le populisme alpin, phénomène transnational, paru dans le Monde du 12 mars 1999. En fait, la Ligue savoisienne n'est ni populiste, ni xénophobe. Par ailleurs, il faut toujours faire très attention aux amalgames trop rapides : le cas autrichien ne peut ainsi être comparé à celui de la Savoie. Enfin, la Ligue savoisienne rejette très clairement xénophobie et exclusion : "Etre savoisien aujourd'hui, c'est plus un choix qu'un héritage" est l'une de ses idées fortes et la Ligue savoisienne veut unir tous les savoisiens. 

En fait, les Savoisiens sont des patriotes, pas des nationalistes. Le nationaliste idolâtre son peuple et méprise les autres. Le patriote aime le sien et, pour cette raison même, il a aussi de la compréhension pour ses voisins. Les français souffrent eux aussi, même s'ils n'en ont pas souvent conscience, de la centralisation maladive de leur Etat. C'est pourquoi la Ligue savoisienne ne souhaite en aucun cas les accabler. Elle considère que 140 ans d'annexion, cela suffit ! mais sans ostracisme.

"Certains sont d'avis, à l'extérieur et peut-être même à l'intérieur de notre Ligue, que l'explosif ouvrirait une voie plus directe vers la liberté. Ils se trompent ! A l'évidence, si des bâtiments de l'Etat français volaient en éclats au cours d'une "nuit bleue" , des dizaines de journalistes se précipiteraient à notre porte. Si la Ligue savoisienne s'aventurait à revendiquer un attentat, des centaines. Les médias n'attendent que cela ! Mais en même temps, des milliers d'adhérents et de sympathisants se détourneraient de nous, car ils ne veulent certainement pas s'engager dans l'aventure ni dans la violence. Les statuts de la Ligue les rassurent pleinement : notre mouvement se définit comme pacifique et légaliste. La souveraineté se conquiert par étapes (...). Si demain on nous propose une Région Savoie, nous la prendrons. Si une autonomie est envisagée pour calmer les impatiences de savoisiens, nous l'adopterons (...). Oubliant les illusions de l'action violente, nous devons nous engager fortement sur le terrain associatif. La démocratie, évacuée de la vie politique, qui est totalement aux mains des appareils des partis et de la bureaucratie, s'est réfugiée dans les associations. Nous devons participer activement à toutes les associations qui animent le débat public sur l'environnement, l'aménagement du territoire, les transports, l'enseignement et bien d'autres sujets encore. Non pas pour aller s'y adonner à des provocations stupides, mais pour y faire avancer nos propositions constructives." (Patrice ABEILLE, extraits de l'allocution prononcée à la Fête Nationale de la Savoie, Cluses, 19 février 2000). 

Chercher à classer la Ligue savoisienne comme certains politologues avisés ont tenté de le faire n'est pas chose facile. Ces politologues avisés (qui considéraient initialement la Ligue savoisienne comme un mouvement folklorique) ont initialement considéré que la Ligue savoisienne était à l'extrême-droite de l'échiquier politique et constituait un "sous-marin" du Front National, dans une Savoie souvent considérée comme terre de tradition conservatrice. Puis les mêmes politologues ont ultérieurement louvoyé entre l'idée d'un mouvement d'extrême-gauche qui avait contribué à la non-élection de Charles MILLON à la présidence de la Région Rhône-Alpes et l'idée d'un mouvement populiste à la Jörg HAIDER. Or la Ligue savoisienne n'est ni populiste, ni xénophobe et il faut toujours faire très attention aux amalgames trop rapides : le cas autrichien ne peut ainsi être comparé à celui de la Savoie.

Plus prosaïquement, la Ligue savoisienne est un mouvement politique qui cherche à faire renaître la Savoie souveraine en considérant que 140 ans d'annexion, cela suffit ! . A ce titre, la Ligue savoisienne veut unir tous les savoisiens, quelles que soient leurs opinions initiales et dans la mesure où ils acceptent quelques règles essentielles de la vie commune, dont le civisme, la non-violence, la tolérance et le rejet de la xénophobie et de l'exclusion : "Etre savoisien aujourd'hui, c'est plus un choix qu'un héritage".

C'est pour cela que la Ligue savoisienne peut faire siens des points de vue venant d'horizons politiques très différents :

"Je suis essentiellement SAVOISIEN, et moi, et tous les miens; et je ne saurais jamais être autre chose."
Saint François de SALES, 15 novembre 1615

"Il est absolument caractéristique qu'aucun des pays qui ont été annexés par la France de 1792 à 1812 n'a le moindre désir de retourner sous les ailes de l'aigle [impérial]. On s'est approprié les fruits de la première révolution française, mais on n'a pas eu le cœur de supporter la rigoureuse centralisation administrative, le système préfectoral, l'infaillibilité des Apôtres de la Civilisation envoyés de Paris".
Friedrich ENGELS, Savoyen, Nizza und die Rhein, Berlin, 1860

"Dans tous les autres territoires où des hommes vivent sous notre drapeau, il n'y aurait aucun progrès qui soit un progrès si les hommes, sur leur terre natale, n'en profitaient pas moralement et matériellement (...) jusqu'au niveau où ils seront capables de participer chez eux à la gestion de leurs propres affaires". Charles de GAULLE, 30 janvier 1944 

"Un peuple auquel on apprend à résister ne peut être vaincu"  
Louis BESSON, Parti Socialiste, 1999

Dès à présent, pour les prochaines votations de 2001, la Ligue propose une  Charte Savoisienne d'Action Municipale qui définit les progrès qui pourraient être accomplis, dès le lendemain des élections, à l'intérieur du cadre étroit tracé par les lois françaises, afin de contribuer à réveiller le peuple de Savoie, poser les bonnes questions concernant l'avenir commun, favoriser l'expression de la démocratie locale et renforcer le civisme des habitants.

Non, la Ligue savoisienne n'est nullement marginale :

Au 31 Septembre 1999, 4 500 adhérents et plus de 60 000 sympathisants luttent avec nous. Comme le note la presse,  tous sont très différents, mais tous partagent un même objectif : l'indépendance de la Savoie .
Lors de sa première participation à un scrutin populaire (élections régionales de 1998), les indépendantistes de la Ligue savoisienne obtiennent 6,1 % des voix en Savoie du Nord et 4,8 % en Savoie du Sud, auxquelles s'ajoutent 3,7 % pour les "régionalistes" du "Mouvement Savoie". Lors de sa première participation aux élections cantonales, en 2001, la Ligue Savoisienne a dépassé en Savoie du Nord comme en Savoie du Sud 5 % des voix, avec parfois près de 10 % des suffrages exprimés dans certains cantons. 
L'indépendance de la Savoie n'est pas seulement le rêve de quelques militants indépendantistes. Au contraire, dans l'opinion, après les bons résultats de la votation de mars 1998, c'est une idée qui fait son chemin. Un sondage BVA auprès de la population de la Région Rhône-Alpes, réalisé pour le compte du magazine Rhône-Alpes Objectifs de juillet-septembre 1998, montre que 28% de la population Rhônalpine est favorable à l'indépendance de la Savoie.
Dès à présent, de nombreux élus et habitants des deux départements de Savoie souhaitent quitter la région Rhône-Alpes pour qu'une "Région Savoie" soit constituée. Néanmoins, face à l'immobilisme général, certains élus et régionalistes commencent à rejoindre les rangs de la Ligue savoisienne.
Les sondages les plus récents, en Savoie, confirment une volonté réelle en faveur de l'autonomie et/ou de l'indépendance : le sondage CSA / Groupe Le Messager illustre bien cette tendance, même s'il est nécessaire d'en avoir une autre lecture pour mieux l'apprécier. Dans tous les cas, ce récent sondage (août 2000) montre que la Savoie comporte 23 % d'indépendantistes , soit beaucoup plus qu'en Corse (15 %). Ce sondage a été complété par une enquête du mensuel Objectif Rhône Alpes qui constate que l'esprit autonomiste souffle sur la Savoie . Et, comme le note le journaliste Philippe REVIL, l'autonomie (... en attendant l'indépendance !) a le vent en poupe . Oui,  140 ans d'annexion, cela suffit ! 

Pour en savoir davantage, il vous est possible de :
consulter le compte-rendu du quatrième congrès de la Ligue savoisienne ;
prendre connaissance des participations à l'assemblée plénière du cinquième congrès de la Ligue savoisienne (chancelier du Faucigny , chancelier du Chablais , Jean de PINGON, fondateur de la ligue , commissaire aux comptes );
lire le compte-rendu du 6ème Congrès.
Il vous est également intéressant de consulter le point de vue de ceux qui n'y croient guère - Le Dauphiné Libéré , qui s'en serait étonné ?, ou encore Le Faucigny dont l'irrévérence est avant tout de façade - et surtout, plus nombreux, par ceux qui croient au sérieux de notre démarche - La Tribune de Genève (Claudine GIROD) ou Le Monde (Philippe REVIL) ou encore La Vie Nouvelle, l'hebdo savoyard (Philippe REVIL) ou bien GEO qui constate La lente ascension des mouvements indépendantistes . 

La Ligue savoisienne a pour objectif essentiel la Souveraineté de la Savoie, la population savoisienne devant se prononcer, la souveraineté obtenue, sur les grandes options qui seront proposées par les organisations politiques. Mais la Ligue n'est pas indifférente aux questions majeures qui se posent aujourd'hui, et se poseront davantage encore pour les générations futures :
La sécurité : la Savoie connaît actuellement des problèmes de sécurité, en particulier dans certains quartiers périphériques, comme à Chambéry mais aussi des des communes traditionnellement calmes, comme Ugine ou même Faverges , qui doit instaurer un couvre-feu comme le note François-Marie SANTUCCI, dans Libération.
La culture : il existe une charte européenne des langues régionales que la France a bien de la peine à appliquer. La Ligue savoisienne s'attache au contraire à valoriser son patrimoine culturel en proposant un Manifeste pour le développement de la langue savoyarde (Déclarachon pé lo dévlopâmin de la lenga savoyarda). Dès à présent, avec la parution de la première méthode de francoprovençal unifié un outil intéressant est disponible pour la renaissance de notre culture. La Ligue savoisienne soutient ainsi l'opération chèque-pétition de 10 F "pour que vivent nos langues" qui concerne également d'autres langues régionales en France voisine et répond à l'appel fondateur "Pour que vivent nos langues" . Patrice ABEILLE, Conseil Régional, a fait adopter deux voeux par le Conseil Régional Rhône-Alpes en faveur du maintien et du développement du francoprovençal. Dans tous les cas, c'est la Ligue savoisienne qui a su être à l'avant-garde du combat pour le francoprovençal .  
L'agriculture : que doit devenir l'agriculture en Savoie ? Mourir progressivement ? Ou bien se moderniser en mettant l'accent sur une qualité qui fait notre réputation ? Se banaliser ou bien rester attachée à ses caractéristiques ? La Ligue savoisienne propose des orientations pour le renouveau de l'agriculture en Savoie.
L'environnement : il s'agit de notre patrimoine le plus essentiel car les dommages peuvent y être irréparables, parce qu'il participe à notre vie quotidienne et contribue à notre activité économique et parce que les erreurs commises aujourd'hui concernent les générations futures. L'environnement ne doit pas être considéré avec angélisme. La réintroduction du loup dans les Alpes savoisiennes, parfois évoquée, est ainsi particulièrement sujette à caution. En revanche, des problèmes réels se posent, à régler rapidement, qu'il s'agisse de l'industrialisation polluante dans certains vallées, de l'eau (une initiative est entamée en Chablais pour la qualité de l'eau) ou du trafic de transit transalpin. Après la catastrophe du tunnel routier sous le Mont-Blanc, le 24 mars 1999, la Ligue savoisienne avait déjà indiqué que le ferroutage devait être favorisé, en particulier en revalorisant la ligne existante (via Modane) qui est loin d'avoir atteint ses limites de capacité même si, pour des raisons partiellement liées aux stratégies d'entreprises ferroviaires, l'Italie préfère les itinéraires par la Suisse alors que les sociétés autoroutières, elles, tiennent à un fort trafic de camions sur leurs itinéraires.

A ce titre, La Ligue savoisienne préconise une alternative au tunnel de base Lyon - Turin en proposant -outre l'amélioration de la ligne ferroviaire de la Maurienne par Modane existante- la réalisation d'une nouvelle traversée ferroviaire alpine, moins coûteuse et permettant un trafic plus important. Celle-ci comporterait un tunnel "en Y" entre Le Fayet (Faucigny) et Morgex (vallée d'Aoste), avec galerie de raccordement vers Bourg-Saint-Maurice (Tarentaise). 

Dès à présent, la Ligue savoisienne s'est opposée au trafic des camions dans le tunnel routier du Chat (combat couronné de succès), tout comme elle ne souhaite pas que la Maurienne devienne définitivement un couloir destiné au trafic de poids-lourds. C'est un combat de longue haleine : Patrice ABEILLE a dû intervenir auprès du Ministre des Transports parce que des camions dangereux circulaient le long du Lac du Bourget. Et pourtant, il existe une corrélation réelle entre trafic de poids lourds et santé, comme le démontre la diminution des maladies respiratoires depuis la fermeture du tunnel du Mont-Blanc .  
La construction Européenne, pas celle d'une Europe bureaucratique, mais au contraire une Europe fondée sur la richesse de ses nations : comme la Ligue l'a indiqué à Joschka FISCHER, Ministre allemand des affaires étrangères, la Savoie, vieille nation européenne, ne peut que participer à cet objectif commun . Elle fait, en cela, l'économie des diatribes dont le Ministre français de l'intérieur avait le secret. Ainsi, La Ligue Savoisienne a-t-elle été admise, en 2000, comme membre du PDPE-ALE, qui siège au parlement européen de Strasbourg .    
Les équipements publics (éducation, santé, culture,...) : ils sont parfois remis en cause actuellement, comme le montre les risques de fermeture de la maternité de Moûtiers ou l'abandon d'équipements en chirurgie à Aix .
La démocratie : en la matière, la Ligue savoisienne propose un projet réaliste et cohérent comme le démontre notre projet de constitution de la fédération savoisienne . 
Dès à présent, pour les votations de 2001, la Ligue propose une  Charte Savoisienne d'Action Municipale qui définit les progrès qui pourraient être accomplis, dès le lendemain des élections, à l'intérieur du cadre étroit tracé par les lois françaises, afin de contribuer à réveiller le peuple de Savoie, poser les bonnes questions concernant l'avenir commun, favoriser l'expression de la démocratie locale et renforcer le civisme des habitants. Ce sont des préoccupations bien plus fondamentales que la question "septennat ou quinquennat" chère à la classe politique française. La Conférence de presse du 29 juin 2000 indique les grandes lignes de l'action de la Ligue savoisienne pour les mois à venir et les grands thèmes qui peuvent permettre aux savoisiens de se retrouver, quelles que soient leurs options politiques. 

Avant tout, merci de votre intérêt pour la Savoie Souveraine. Il suffit de cliquer ici pour en savoir plus sur les conditions générales d'adhésion à la Ligue savoisienne et obtenir un bulletin d'adhésion.